Pourquoi pratiquer selon vous le sport dans un club plutôt que de façon individuelle ?
De façon générale, la pratique dans un club répond souvent à une recherche d’encadrement (de coaching) , qualifié, pour un prix compétitif et correspond à l’acceptation d’un collectif, avec parfois, une recherche de lien social (pour les ainés). Ce collectif offre un gros avantage au bout de quelques semaines : il joue un rôle de relance de la motivation, au moment où l’activité en isolé ( tout particulièrement) s’essouffle et c’est le groupe, les « copines » qui prennent le relais…
Ces arguments valent bien sûr pour les femmes. On trouve en plus une certaine crainte à la pratique seule, en particulier de la course à pied, où des questions de sécurité peuvent se poser. Soit elles se regroupent à plusieurs et se retrouvent sur un site choisi, soit elles basculent vers le club qui apportera les bons conseils pour progresser. Elles sont friandes également de revues spécialisées ou de vidéos qui permettent de prolonger les séances de clubs car non disponibles pour y aller davantage…
Face à la concurrence des salles privées qui pratiquent une politique tarifaire très attractive, quels messages peuvent faire passer les clubs sportifs pour attirer les femmes qui souhaitent pratiquer une activité sportive pour leur bien-être ?
Une étude récente montre que le turn over des pratiquantes est très important ; la démotivation est le premier argument, bien que le tarif attractif des abonnements soit séduisant. Elles s’arrêtent bien avant la fin de ces supers abonnements …L’intérêt du club réside d’abord dans la qualité et la présence attentive de son encadrement, sa capacité d’écoute et de compréhension de la recherche de bien-être et la considération qu’il accordera aux pratiquantes. Le collectif (comme je l’ai dit en amont) est aussi source de remobilisation quand la motivation faiblit.
Quelles sont les solutions selon vous pour développer la pratique sportive féminine dans les clubs ?
Proposer des activités dynamiques, centrées sur le bien-être, plutôt en musique, si possible chorégraphiées, c’est très tendance !
Proposer des horaires adaptés et des durées de séances pas trop longues (actuellement on voit des 50’ qui fonctionnent bien !) car elles sont très souvent prises par le temps (le manque de temps est le premier obstacle à la pratique d’activités physiques et sportives : cf Baromètre Sport Santé IPSOS/FFEPGV janvier 2013 )
Enfin, avoir un encadrement qualifié capable de renouveler ses supports d’activité tout en restant dans une certaine intensité de pratique, en liaison avec âge et capacités techniques des pratiquantes. Mettre les pratiquantes en situation de réussite (pédagogie de la réussite et du progrès, avec des mesures tests en début et fin de trimestre…)
4/ Que pensez-vous de l’évènement mis en place par la FSASPTT, « Le Sport donne des Elles » ?
Toute situation de découverte est utile, voire nécessaire. Surfer sur la vague des “24h du Sport féminin” du 1er février est une bonne idée. Je trouve également intéressante l’initiative de solliciter celles qui pratiquent déjà dans les clubs pour qu’elles se fassent ambassadrices et viennent ce jour-là avec une ou deux amies !
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